Je suis un tourbillon
Qui crache des postillons
En maelströmant sur lui-même
Qui veut m'aimer m'aime !
J'engueule les ouragans :
La tempête me va comme un gant.
Les amateurs de vent,
A ma spirale rêvant,
Se laisseront décoiffer
Par mon souffle d'assoiffé,
Pour mieux adorer l'automne
Où seuls les cyclones
Rivalisent de mauvaise foi
Avec la tornade qu'on appelle moi.
(Marc-Edouard Nabe : Loin des fleurs -- éditions Le Dilettante 1998)